Comment me préparer à une ponction pleurale ?
Strasbourg, 11 septembre 2025
La ponction pleurale est un geste médical, prescrit lorsqu’une accumulation anormale de liquide dans la cavité pleurale est constatée. On parle alors « d’épanchement pleural ». L’épanchement peut survenir brutalement ou progressivement et se traduit par une douleur thoracique, une toux sèche et un essoufflement1. La ponction permet alors de prélever le liquide situé dans la cavité pleurale, c’est-à-dire entre les deux minces couches appelées « plèvres », qui protègent les poumons.

Schéma d’un épanchement pleural
(Source image : Société canadienne du cancer)
Si ce geste est fréquent, il est relativement technique et peut être source d’anxiété pour le patient, qui l’appréhende difficilement. Utilité, déroulement de la procédure et risques associés : découvrez comment vous préparer au mieux à votre ponction pleurale.
A quoi sert une ponction pleurale ?
La ponction pleurale fait partie des gestes techniques fréquents en médecine hospitalière, notamment en pneumologie, médecine interne, oncologie et aux urgence2.
Son objectif est double : la ponction peut être à visée diagnostique (on parle de ponction « exploratrice »), pour analyser la nature du liquide, ou à visée thérapeutique (on parle de ponction « évacuatrice »). Dans ce cas, l’accumulation de liquide dans la cavité pleurale entraîne des difficultés respiratoires (i.e dyspnée) et doit être évacuée, partiellement ou totalement (soit par ponction à l’aiguille sous anesthésie locale, soit par drainage pleural)3.
Le déroulement d’une ponction pleurale
Pour diagnostiquer un épanchement pleural, un examen physique peut être associé à un examen d’imagerie tel qu’une radiographie des poumons, une échographie ou un scanner. Cela permet de visualiser l’importance de l’épanchement et sa localisation4.
Une fois le diagnostic posé, aucune disposition particulière n’est nécessaire pour se préparer à la ponction. Il n’est pas demandé d’être à jeûn, et l’hospitalisation n’est pas utile. La procédure dure une quinzaine de minutes ou plus, selon la quantité de liquide, et se réalise en principe en chambre5.

Schéma du déroulement d’une ponction pleurale
(Source image : Institut Mutualiste Montsouris, 2020)
Le patient est assis sur le bord d’une chaise ou du lit. Il lui est demandé de se pencher vers l’avant et de poser les bras sur une table.
Après administration d’une anesthésie locale, le médecin réalise une petite incision, puis insère une aiguille ou un trocart.
L’aiguille est introduite dans le dos, entre deux côtes, pour atteindre la cavité pleurale.
Le liquide est ensuite aspiré à la seringue ou évacué via une tubulure dans un flacon.
Une fois la ponction terminée, un pansement est réalisé et le médecin peut prescrire une radiographie contrôle.
Quels sont les risques et les complications envisageables ?
La ponction pleurale est, en règle générale, un geste bien toléré. Notons que les examens d’imagerie réalisés en amont permettent de réduire considérablement le risque d’erreurs graves. Cependant, comme tous les gestes médicaux, la ponction pleurale comporte certains risques à prendre en compte :
La survenue d’un pneumothorax. Cette complication correspond à une arrivée d’air dans la cavité pleurale lorsque l’aiguille pique le poumon. L’air peut se résorber spontanément mais, dans le cas contraire, une évacuation par un drainage thoracique peut être nécessaire.
Le malaise vagal, qui peut survenir en cas de stress ou si le patient est à jeûn.
L’apparition d’une toux sèche à la fin de l’intervention ou quelques heures après. Celle-ci peut être causée par le retour des poumons à leur taille normale. Elle ne dure pas longtemps6.
Conclusion
La ponction pleurale est fréquente mais non anodine. Geste technique, elle illustre l’importance d’un enseignement pratique des gestes techniques aux jeunes médecins par simulation, en amont de leur première réalisation sur un patient.
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